LA CONFRERIE DANS l'HOSPITALITE NOTRE DAME  DES ARMEES  
1 - Qu'est ce que la confrérie Notre Dame des Armées?  
Créée en 1956 par le Cardinal Feltin, vicaire aux armées françaises et le  Général MOLLARD directeur de l'HNDA, co -fondateur, à l’image des confréries d’hospitaliers de Lourdes dans les diocèses, la confrérie Notre Dame des Armées vise à rassembler par un "engagement  d'Eglise",  les personnes se dévouant au service des pèlerins militaires blessés, malades ou handicapés des armées. Il s'agit de regrouper  ces bénévoles autour de l'idéal commun et fraternel  en aidant les aumôniers des hôpitaux dans leur mission de préparation et d’accompagnement des pèlerins militaires, blessés, malades ou handicapés , mais aussi dans leur mission pastorale dans l’hôpital. C’'est un mouvement précurseur en France pour la pastorale de la santé.  
2 - Quels sont les liens de la confrérie avec l'association HNDA ? Comment est gérée la confrérie ?  
Jusqu'en 1998, l'HNDA était une section de la fédération des amis de l'aumônerie catholique des armées françaises, dirigée par un directeur nommé par l'évêque aux armées.  La création de l’association HNDA selon la loi de 1901, ne se confond pas avec la confrérie, en raison d’un fondement juridique différend : la confrérie créée par ordonnance épiscopale au sein du vicariat aux armées relève du code de droit canonique et non du code civil   En outre les vocations respectives   ne se situent pas sur un même plan: L'association a ses missions dans l'organisation et l'action. La confrérie a un objectif moral, le partage d'une même volonté de servir l'aumônerie militaire catholique par les membres actifs de l'association regroupés en fraternité, en communauté de prières et d'idéal au sein du diocèse. Le lien s’établit à par la qualité des « confrères et consœurs » formant le corps des «membres titulaires » de l’association (art 2.4 des statuts). Ce lien est précisé dans le règlement intérieur de celle - ci (Art 2.4 et7.1). L’encadrement de la confrérie a un peu évolué dans le temps: la fonction de "directeur de la confrérie" confiée initialement à l'aumônier vicaire épiscopal de l'armée de terre a par la suite été exercée par le vicaire général du vicariat aux armées (Mgr. Badré).  Mgr Vanel, premier évêque  "plein temps", aumônier en chef du culte catholique, confie  cette "direction exécutive" de la confrérie  au "directeur" de l'HNDA  et nomme un aumônier en charge de l'accompagnement spirituel des confrères et consœurs.  La création de l'association HNDA en 1998 avec un président élu qui peut ne pas être membre de la confrérie (l'engagement est volontaire), posait la question de l'exercice de cette responsabilité  morale et d'administration de la fraternité. La création de la fonction de  "chancelier" répondait à cette nouvelle approche et était reconnue par les statuts de l’association.  Le chancelier, est l'héritier "exécutif" de cette fonction  d'administration des confrères et consœurs. Il est aussi le "veilleur" de l'institution sur ses  principes, ses traditions et son fonctionnement dans un environnement partagé entre son appartenance juridique diocésaine et son lien existentiel et statutaire avec l’association.  Il est, comme l'aumônier,  nommé par l'évêque, sous l'autorité duquel il exécute sa mission,  en lien étroit avec  le président de l'HNDA, les membres du conseil d’administration, et les délégués régionaux de l'association. Il prépare les dossiers de demande d'engagement, (ou le cas échéant de radiation disciplinaire)  tient les registres et les documents historiques. 


La confrérie n’a pas de personnalité morale,  donc pas de statut particulier,  ni bureau. Elle s’intègre "es qualité" directement dans l'organigramme diocésain, mais sa gestion est supportée par l'association.  En revanche elle a son propre règlement. Selon la tradition, la confrérie a sa "bannière" sous la forme d'un fanion brodé, présent pour toutes les cérémonies du PMI auxquelles participent les hospitaliers de l'HNDA. Le siège Ecclésial de la confrérie établi dès l'origine en l'Eglise du Val de Grâce (l'aumônier de cet hôpital étant de par son affectation l’aumônier de la confrérie jusqu'en 2008) pourrait sans doute aujourd'hui être transféré sur la cathédrale des Invalides. La confrérie est indissociable de l'HNDA "association" dans son existence, son fonctionnement et le suivi nominatif de ses membres.  
3 - Comment entre- on dans la confrérie ? Quelles sont les critères de sélection du postulant ?
L’engagement dans une confrérie d’Eglise, concrétise la volonté du postulant de se lier aux autres membres par idéal chrétien et fraternel, pour se consacrer solennellement à une mission de l’Eglise. Certes, comme le rappelle le règlement de la confrérie Notre Dame des Armées, l'engagement implique une discipline, repose sur des règles de vie personnelle conforme à la doctrine de l’Eglise, à la mise en pratique de la parole de Dieu vis-à-vis de son prochain.  La fraternité, implique entre autres choses,  le respect et l'ouverture à l'autre, le sens du partage, l'amitié réciproque, l'entraide, la charité, le dévouement et la bonne volonté, la tolérance entre les personnes... Elle n'est pas liée à l'efficacité opérationnelle, fonction des capacités propres de chacun. Tout membre actif ayant participé à l’activité de l’HNDA au PMI ou comme visiteur dans les hôpitaux, pendant au moins trois ans, et dont l’adhésion dans l’association a été  favorablement reconduite en raison d'une bonne implication à la mission et à l'esprit de l'hospitalité,  est par principe apte à prendre part à l’exécution d’un service. Cette aptitude a été préalablement évaluée et encouragée par le renouvellement de l’adhésion sous le contrôle du délégué régional et du responsable d’activité. Dès lors il sera prêt pour  s’engager de façon plus profonde et durable  au sein de ce service d’Eglise, s'il cela répond à une volonté profonde de sa part et s’il en fait la demande. Devenir membre de la confrérie est une démarche individuelle volontaire. Cependant tout membre actif de l’HNDA répondant à ce que l’on attend de lui dans le service de l’hospitalité au profit des personnes souffrantes, dans le respect de l’éthique et des fondements spirituels et fraternels de l’œuvre, doit pouvoir être considéré comme potentiellement appelé à devenir membre. Il devra alors y être encouragé, puis guidé et soutenu dans sa démarche, en lien avec l’aumônier du secteur.  Ainsi la demande du postulant sera appréciée au regard de ces éléments de motivation de l’engagement. Si l'aptitude comportementale ou morale n'est pas au rendez vous au moment de l’appel des cotisations ou de l'instruction du dossier, l'adhérent, ne pouvant ignorer  l'esprit et le cadre dans lequel il sert,  ne saurait être prolongé dans l'association, au nom du simple fait qu'il paye une cotisation et qu'il fait statistiquement un adhérent de plus. Il ne devrait donc logiquement pas pouvoir postuler.


L’admission dans la confrérie se fait annuellement au cours du PMI. Elle revêt la forme d'un engagement solennel des postulants  devant l'évêque aux armées, président.  Elle est intervenue successivement selon les époques, soit au cours d'une messe matinale célébrée pour l'HNDA, soit au cours d’un rassemblement ou d’une célébration du pèlerinage français, dans la perspective d'une lisibilité plus grande de la confrérie dans l’aumônerie et auprès des pèlerins. Le protocole d’admission est simple et solennel. L’évêque reçoit l'engagement des postulants, prononcé à haute voix. La médaille remise par des confrères  ou consœurs n’est pas une "récompense" mais un "insigne de fonction". Sauf décision particulière de l’évêque aux armées, en raison de responsabilités spécifiques dans l’HNDA et pour les personnes déjà membres de l’hospitalité de Lourdes (médaille bleue), la demande d’engagement en confrérie n’intervient qu’après trois années de service actif  dans l’HNDA, période de probation et de discernement. A titre exceptionnel, l’évêque aux armées, président, peut déroger à ces conditions d’ancienneté probatoire, pour les membres actifs élus ou nommés à des fonctions majeures d’encadrement ou de responsabilité de l’hospitalité, dès lors qu’ils se portent candidats. Lorsque ses forces physiques ou son âge ne lui permettent plus de servir activement au PMI, dans une activité de visite ou d'encadrement de l'HNDA, le confrère ou la consœur cotisant et toujours considéré comme membre actif de l'association,   peut être nommé "membre honoraire".   Le délégué régional, connaissant la situation des membres de sa délégation, en fait la proposition.  Il résulte du  lien statutaire des membres de la confrérie  avec   l'association,  que la perte de la qualité de confrère ou consœur  intervient en cas de démission de l’association ou de radiation de celle -ci  par mesure disciplinaire ou statutaire (non paiement des cotisations par exemple).  
Les évolutions en cours de l'HNDA dans ses missions et dans son cadre d’activités ne doivent pas faire oublier l'idéal de fraternité, réalité historique et consensuelle unissant les hospitaliers dans leur mission spécifique auprès de l'aumônerie militaire catholique,  assurant par la pérennité de la confrérie, la continuité de l’esprit hospitalier, auprès des personnes blessées, malades ou handicapées de la communauté militaire, pèlerins au PMI à Lourdes, mais aussi à l’hôpital, au domicile ou dans un autre lieu de vie. Or nous constatons aujourd'hui le vieillissement de membres, la perte des effectifs, la diminution des demandes d’engagement d’années en années. Ce déclin est interrogatif sur la volonté de faire vivre l’esprit de fraternité et sur la motivation de l’hospitalier dans le temps. Certes les délégués régionaux ont pour mission d'y veiller, mais c'est aussi à chacun des membres actifs, non encore titularisés par leur engagement, de s'interroger  et le cas échéant de faire valoir leur demande.  

Yves le Marchant de Trigon Chancelier de la confrérie Notre Dame des Armées